Le mot latin codex vient de caudex (souche, tronc d’arbre) et signifie, par métonymie, " tablette pour écrire ".
L’étymologie garde ainsi la trace de ce que le passage du volumen au codex,
qui se produisit lentement entre le Ier siècle et la fin du IV, se fit d’abord lorsque les Romains, qui utilisaient des tablettes de bois
recouvertes de cire pour les écrits de la vie quotidienne, relièrent ensemble plusieurs tablettes (une dizaine) par une feuille ou par des lanières
de parchemin collées sur le grand côté.
À la fin de l'Antiquité (entre le IIe et le IVe siècles), le codex va remplacer le volumen.
Le livre n'est plus un rouleau continu, mais un ensemble de feuillets reliés au dos.
Il devient alors possible d'accéder directement à un endroit précis du texte.
Le codex est également plus facile à poser sur une table, ce qui permet au lecteur de prendre des notes en même temps qu'il lit.
La forme codex s'améliore avec la séparation des mots, les majuscules et la ponctuation, qui permettent une lecture silencieuse,
puis avec les tables des matières et les index, qui facilitent l'accès direct à l'information. Cette forme est tellement efficace,
qu'elle est encore celle du livre, plus de 1500 ans après son apparition.
Le rouleau de papyrus s'appelle volumen en latin, mot qui signifie mouvement circulaire, enroulement, spirale, tourbillon, révolution et enfin,
rouleau de feuilles écrites, manuscrit roulé, livre.
Les Romains utilisaient aussi des tablettes de bois, enduites de cire où l'on pouvait imprimer et effacer des signes à l'aide d'un stylet,
dont une extrémité était une pointe et l'autre une sphère. Ces tablettes pouvaient être assemblées sous une forme proche du codex.
Elles servaient par exemple pour apprendre l'écriture aux enfants (selon les méthodes évoquées par Quintillien dans ses Institutions Oratoires).
Description
Le volumen est enroulé autour de deux axes verticaux en bois. Il ne permet qu'un usage séquentiel :
on est obligé de lire le texte dans l'ordre où il est écrit et il est impossible de poser un repère pour accéder directement à un endroit précis.
Il est comparable à nos rubans de vidéo-cassettes.
Mais le lecteur a en outre les deux mains occupées à tenir les axes verticaux et ne peut donc pas écrire en même temps qu'il lit.
Les seuls volumen encore en usage de nos jours sont les rouleaux de la Torah, dans les synagogues.