Papier d'impression, papier kraft, papier haut de gamme, probablement la méthode de transformation la plus compliquée,
celle-ci permet de fabriquer des types de papiers dotés d'une grande résistance.
- On doit tout d'abord passer les billes de bois dans des écorceurs afin de retirer l'écorce.
Cette dernière est ensuite récupérée pour servir de combustible dans les autres parties de l'usine.
- On découpe ensuite le bois écorcé en minces copeaux de bois. Les copeaux trop petits serviront à produire de l'énergie et les plus gros retourneront une seconde fois à la mise en copeaux.
- Il y a ensuite deux possibilités pour continuer ce processus, c'est-à-dire pour désagréger les copeaux de bois. Cette étape se nomme le lessivage. Les copeaux peuvent être lessivés selon le procédé alcalin (aussi appelé pâte kraft ou procédé au sulfate) ou selon le procédé acide (aussi appelé pâte au bisulfite). La cuisson est effectuée dans des lessiveurs de forme cylindrique à des températures élevées allant de 100 à 175°C et sous forte pression.
- Si le lessivage s'effectue selon le procédé alcalin, le réactif employé sera de la soude caustique (ou du sulfure de sodium, qui est plus économique).
- Les copeaux, qui ont trempé de 4 à 6 heures dans ce liquide extrêmement chaud, se désagrègent. La liqueur de soude, aussi appelée liqueur blanche, entraîne avec elle la lignine qui compose le bois.
- À la fin de la cuisson, un résidu nommé " liqueur noire " se forme. Il est noir car il a été fortement teinté par la lignine.
- On lave ensuite la pâte pour la séparer de la liqueur alcaline qui l'imprègne. Par la suite, on la tamise et on renvoie à la cuisson
les nœuds et les copeaux non cuits.
- La pâte est alors lavée une deuxième fois, ce qui nous donne une pâte vierge non blanche.
- On doit ensuite blanchir cette pâte, ce qui consiste à continuer la mise en pâte en tentant d'éliminer davantage la lignine.
- On y arrive en ajoutant divers agents de blanchiment. Les principaux agents utilisés sont l'oxygène, l'hypochlorite de sodium, le dioxyde de chlore, le peroxyde d'hydrogène et l'ozone. En ce qui concerne le chlore élémentaire, il est de moins en moins utilisé en raison de son effet sur l'environnement. Il a été remplacé par d'autres agents de blanchiment, notamment le dioxyde de chlore et le peroxyde d'hydrogène.
- On fait ensuite passer la pâte dans un presse pâte afin d'extraire l'excès d'eau qu'elle contient. Si on souhaite réduire les coûts d'expédition de la pâte, on peut la faire sécher, ce qui réduira son volume. Le séchage est aussi avantageux pour la durée de conservation de la pâte.
- La liqueur noire obtenue à la fin de la cuisson peut être recyclée dans une chaudière de récupération. La liqueur noire est concentrée par évaporation, additionnée de sulfate de soude et brûlée dans la chaudière.
- Cette transformation amène la formation de la liqueur verte, qui est elle aussi transformée.
Le résultat de toutes ces opérations régénère la soude et le sulfure de sodium formant la liqueur blanche de cuisson.
Quant au procédé acide, on a longtemps employé une lessive d'anhydride sulfureux contenu dans les solutions de bisulfite de calcium.
De nos jours, on emploie de plus en plus de sulfite d'une autre nature, comme le magnésium, le sodium ou l'ammonium, on peut récupérer
plus aisément ces produits chimiques que les précédents.
- Le reste des opérations est très semblable à celles du procédé alcalin.
L'intérieur du lessiveur doit par contre être en acier inoxydable et revêtu de carbone ou de briques anti-acides,
étant donné la forte teneur en acide de la liqueur de la cuisson.
Les pâtes chimiques sont utilisées pour la fabrication de produits qui offrent une grande résistance.
On pense notamment à la pâte "kraft" (ou "pâte au sulfate"), aux pâtes nécessaires à la fabrication des papiers d'impression et d'écriture,
des papiers à usages sanitaires et domestiques et de certains papiers et cartons d'emballage.