Enûma Elish récit de la création du monde

En cliquant sur le lien suivant vous verrez la véritable enfin les véritables morceaux de tablette racontant l'épopée de la création.
©British museum, tablette cunéiforme reg objet. no: UN K.3473

Longueur: 21 cm. Largeur: 6,2 cm. Épaisseur: 2,5 cm
je traduis rapidement le texte en regard de la photo :

Tablette cunéiforme raconte l'épopée de la création
Néo-assyrienne, VIIème siècle. Provenance : Niniveh, au nord de l'Irak. Fait partie de la bibliothèque du roi Ashurbanipal (règne 669-631 av.J.-C)
Il s'agit d'une série de hautes tablettes cunéiformes étroites qui racontent l'histoire de la création des dieux Tiamat et Apsu des eaux primordiales. Cette tablette rapporte notamment l'épisode de l'appel du Dieu Anshar aux autres dieux pour célébrer la nomination de Marduk qui défait Tiamat.
//L'épopée a été récité le quatrième jour du Festival du Nouvel An à Babylone, qui a eu lieu en avril. Ce jour-là le droit du roi à la règle a été symboliquement renouvelés par les dieux. L'histoire a probablement son origine dans le deuxième millénaire avant JC, mais était encore connu au cours des siècles cinquième-sixième AD. //

Ainsi voici le récit romancé. Il n'est gardé dans son jus que la transcription originelle sur la création du ciel.
Lorsque Là-haut (enûm Elish) le ciel n’avait pas encore de nom, et qu'Ici-bas la terre ferme non plu, Apsû le premier, Dieu des « eaux douces » le pro géniteur, et Tiâmat déesse des « eaux salées » la génitrice qui les enfantera tous, mêlèrent en un seul tout leurs eaux : ni bancs de roseaux n'y étaient encore agglomérés, ni cannaies n'y étaient discernables. Des dieux nuls n'étaientt encore apparus, ils n'étaient ni appelés de noms ni lotis de destins.

Alors d'Apsû et de Tiâmat, dieux des eaux, dans la vase précipitée, Lahmu et Lahamu ont émergé et leurs noms fut prononcés. A peine grandis, Anshar et Kishar leurs sont nés, les surpassant.
Le ciel et la terre se sont écartés, la où les horizons étaient réunis, afin de séparer le nuage de la vase.
Ils ont passé de longs jours, ils ont ajouté les années aux années jusqu'à ce qu'Anu, le ciel vide, leur fils premier-né, vienne rivaliser avec ses ancêtres. Anshar avait fait son fils Anu pareil à lui-même, et Anu a engendré Éa pareil à lui-même. Éa était supérieur à ses ancêtres ; profonde était sa compréhension, il était le plus sage et le plus fort sous l'horizon du ciel. Plus puissant encore qu'Anshar. Il n'avait aucun rival parmi les dieux ses pairs.

Les dieux de cette génération se réunissaient ensembles et la discorde a éclaté parmi eux bien qu'ils aient été des frères. Se battant et cognant dans le ventre de Tiâmat, leurs clameurs résonnaient. Ils secouaient le ciel avec leurs danses. Apsû ne pouvait pas apaiser leur bruit, leur comportement était mauvais et fier. Mais Tiâmat restait toujours inerte jusqu'à ce qu'Apsû, le père des dieux, ait appelé Mummu, son vizir, des nuages. "Cher conseiller, viens avec moi voir Tiâmat." S'étant assis devant Tiâmat ils ont parlé ensemble au sujet des jeunes dieux, leurs enfants premiers-nés. "Leurs nuisances me sont devenues insupportables : je ne peux pas me reposer le jour, et la nuit je ne peux pas dormir. Ils se remuent pour leur compte étant donné que nous, nous n'avons fixé aucune destinée pour eux. Je les supprimerai et les disperserai ! Ainsi nous aurons enfin la paix et nous pourrons dormir."

Ainsi parla Apsû à Tiâmat, la resplendissante. Elle fut alors irritée, désolée, son cœur rempli de passion. Elle a crié longtemps et avec fureur : « Pourquoi devons nous détruire les enfants que nous avons faits ? Leurs nuisances sont graves, mais nous aurions du les supporter patiemment. » Alors Mummu, avec méchanceté a conseillé Apsû : « Père, détruisons ces rebelles : vous aurez le silence pendant la journée et la nuit vous dormirez. » Quand Apsû entendit cela, il a étreint Mummu, son visage s'est allumé de cruauté et il a décidé la destruction des dieux ses fils.

Mais cette décision fut connue des dieux leurs fils. La confusion les a alors saisis, hébétés et prostrés. Le dieu qui est la source de sagesse, Éa, a alors échafaudé un plan. Il a prononcé le mot qui charme les eaux, il a versé le sommeil sur Apsû de sorte qu'il dorme profondément. Vaincu par le sommeil, Apsû s'est endormi, les eaux douces se sont endormies. Le vizir Mummu, le conseiller d'Apsû, fut subjugué, défait. Éa l'a saisi, a desserré sa ceinture, enlevé sa couronne, a emporté son manteau flamboyant de gloire et a placé sur lui-même l'auréole de royauté. Il a ceinturé et tué Apsû. Il a attaché Mummu et l’en a fait prisonnier. Après avoir vaincu ses ennemis, Éa a poussé son cri triomphal au-dessus d'eux. Puis il s'est reposé en paix.

Alors il s'est reposé paisiblement à l'intérieur de son domaine. Il a pris possession des eaux douces d'Apsû et y a fondé son temple, et sa propre résidence. Et Éa et Damkina, son épouse, y sont demeurés dans la splendeur. Dans la chambre des destins, le plus intelligent des dieux, a été engendré. Dans l'abîme d'Apsû, Marduk a été créé. Son père Éa l'a engendré, Damkina, sa mère l'a allaité. Fière était sa forme, quand il a ouvert ses yeux de grandes lumières en sont sorties, son pas était majestueux, il était puissant dès le début.

Anu l'a vu, et s'est réjoui ; son cœur a été rempli de joie. Exalté parmi les dieux, sa stature était si grande qu'on ne pouvait l'imaginer : ses membres étaient gigantesques, et de sa bouche sortait un feu flamboyant quand il remuait les lèvres ! Quatre étaient ses yeux et sa vue sans limites. Quatre étaient ses oreilles, entendant tout. Il était fort et portait la gloire de dix dieux, et les éclairs tourbillonnaient autour de lui. « Mon fils, mon fils, fils du soleil, et soleil du ciel! ! » Anu l'a vêtu du manteau radiant des dieux. Cinq rayons effrayants ont été groupés au-dessus de lui. Anu a créé les quatre vents et les a mis dans la main de Marduk.

Mais les autres dieux Annunakis n'ont alors plus eu aucun repos, tourmentés par les orages de Marduk, ils ont conspiré secrètement en leurs cœurs. Ils s'approchèrent de Tiâmat. À leur mère ils ont dit : « Ils ont tué Apsû, votre conjoint, et vous n'avez pas remué, vous ne lui avez apporté aucune aide. Maintenant Anu a appelé des quatre parties du monde ces abominables vents qui font rage, et nous ne pouvons plus nous reposer. Rappelez-vous Apsû à votre cœur, votre mari, rappelez-vous Mummu qui a été défait ; maintenant vous êtes toute seul, et êtes dans la désolation, et nous avons perdu votre amour, et nous soupirons après la tranquillité. Réveillez-vous notre mère ! Vengez-vous et rendez-les aussi vides que le vent. Vous allez vous convertir en notre force vengeresse et nous marcherons à vos côtés et nous irons au combat ». Ils grondaient et s'accumulaient ainsi autour de Tiâmat, jusqu'à que celle-ci, réfléchissant sans cesse, décida de modeler des armes pour ses dieux.

Tiâmat les a approuvé, elle a dit : « J'approuve ce conseil : nous ferons des monstres, et les monstres et les dieux marcheront dans la bataille ensembles contre eux. » Ensemble ils se sont bousculés pour marcher avec Tiâmat, tout le jour et la nuit, ils ont hurlé et grogné furieusement, prêt pour la bataille, tandis que la vieille sorcière, la première mère, enfantait une nouvelle couvée.

Elle a engendré d'énormes serpents aux crochets empoisonnés, pleins à craquer du venin, des dragons grondant portant un halo de lumière comme des dieux. Celui qui voit ces êtres est certain de mourir car quand ils s'élancent, ils ne reviennent jamais en arrière. Elle a fait

- Le Mush-mahhu, hydre à 7 têtes.
- Le Ushum-gallu, serpent-dragon à pattes.
- Le Bashmû, serpent cornu venimeux.
- Le Sirush, serpent cornu à pattes d'aigle.
- Le Lakhamu, homme marin monstrueux aux longs cheveux.
- Le Umu-rabû, homme à tête de lion et serres d'aigle.
- Le Uridimmu, homme aux jambes de loup.
- Le Aqrab-amek, 'homme au corps de scorpion.
- Le Umu-Dabrûtu, panthère à pattes d'aigle des tempêtes.
- Le Nin-amëkiu, homme-poisson.
- Le Kusarikhu, homme-bison.

Il n'y avait aucune pitié en eux, ils ne reculaient jamais dans la bataille, et obéissaient aveuglément aux ordres. Elle avait créé ces onze monstres invincibles, ensuite elle désigna Qingu qu'elle éleva au rang de général de son armée. Elle exalta Qingu pour prendre la tête de l'armée, pour diriger la troupe et déclencher l'attaque. Elle lui remit entre ses mains les tablettes du destin quand elle le fit asseoir dans l'assemblée : « Moi j'ai prononcé l'exhortation en ta faveur, en t'exaltant devant l'assemblée des dieux. Tu es magnifique, tu es mon époux ! Que les Annunakis exaltent ton nom au-dessus de tous ! » et fixa les tablettes à son cou : « Quant à toi, ton commandement ne changera pas, la parole de ta bouche demeurera ! » Ainsi Qingu a reçu l'autorité alors qu'elle appartenait avant à Anu. Quand son travail de création contre ses enfants eut été fini, Tiâmat débuta les préparatifs de la guerre.

Ces nouvelles plutôt mauvaises parvinrent à Éa. Quand il l'a eu appris il a été abasourdi, il s'est assis dans le silence et l'obscurité jusqu'à ce que sa fureur soit passée, alors il s'est tourné vers les autres dieux. Il est allé voir Anshar, le père de son père, et lui a dit ce que Tiâmat avait décidé : « Tiâmat, notre génitrice nous déteste. Elle a dressé autour d'elle et contre nous les terribles Annunakis (les grands dieux) que vous avez engendrés. Elle a opposé la moitié des dieux contre l'autre moitié. Ensemble ils se sont bousculés pour marcher avec Tiâmat, tout le jour et la nuit, ils ont hurlé et grogné furieusement, prêt pour la bataille, tandis que la vieille sorcière, la première mère, enfantait une nouvelle couvée. Comment pourrons-nous la faire renoncer ? Je demande que les Igigis (les petits dieux) se réunissent en conseil et trouve une solution".

Quand Anshar a entendu comment la tempête de Tiâmat se levait, il s'est frappé à l'aine, agité par la fièvre, sombre et angoissé, il a couvert sa bouche pour étouffer ses gémissements. Enfin il a parlé, poussant Éa au combat : « Vous avez défait Mummu, tué Apsû !».
Le conseiller sagace des dieux, Éa, a répondu : « Je rencontrerai Tiâmat et calmerai son esprit, son cœur déborde mais elle entendra mes mots, et si je n'y arrive pas, peut-être pourrez-vous apaiser ses eaux. » Éa pris le chemin le plus court pour aller voir Tiâmat. Mais quand il vit son armée entière, il comprit qu'il ne pourrait pas lui faire face, et revint penaud.

Alors Anshar a appelé son fils Anu : « Voila un vrai héros, un dieu fort ! Va voir Tiâmat, et calme son esprit, elle t'écoutera. Mais si elle ne veut pas de la réconciliation, ta parole pourra peut-être apaiser ses eaux salées. » Anu obéi aux ordres de son père, il prit a son tour la route. Mais quand il vit son armée entière, il comprit qu'il ne pourrait pas lui faire face, et revint penaud vers son père Anshar. Il lui parla comme s'il voyait toujours Tiâmat en face de lui : « Mes mains sont trop faible, je ne peux pas la conquérir. »
Anshar resta muet, il regarda fixement la terre en se tenant les cheveux puis il secoua sa tête … Éa, les Igigis, les serviteurs des dieux, tous se taisaient. Ils se sont assis pour réfléchir : « Quel autre dieu peut faire à guerre sur Tiâmat ? Personne d'autre ne peut lui faire face ? » Puis le seigneur Anshar s'est levé : « Qui de nous est impétueux dans la bataille ? Le héros Marduk ! Lui seul est assez fort pour nous venger. »

Marduk fut appelé par Éa dans un endroit secret. Éa lui a donné des conseils subtils: « Vous êtes le cher fils qui chauffe mon cœur, Marduk. Quand vous verrez Anshar, allez directement à lui. Levez-vous quand vous parlerez, et quand il vous verra il se calmera. » Le seigneur Marduk a exulté, il est parti avec ses beaux atours voir Anshar. Quand Anshar l'a vu son cœur s'est gonflé de joie. Marduk parla à Anshar : « J'accomplirai ce que vous désirez ardemment dans votre cœur. Quel héros vous menace ? Seulement une femelle, seulement Tiâmat. Vous verrez que je la briserai ! »

Anshar a répondu : « Mon fils, mon fils sage, l'orage est votre char, ils vous guidera vers Tiâmat, et après en avoir fini avec elle, vous reviendrez.» Le seigneur Marduk a exulté « Créateur des dieux qui décide des destins, si je dois être votre bras vengeur, défaisant Tiâmat, sauvant vos vies, que l'assemblée, me donne le pouvoir alors vous vous reposerez dans l'Ubshukinna maintenant et pour jamais. Ce sera moi et non plus vous qui déciderait de la nature du monde, et des choses à venir. Mes créations ne seront jamais changées, ni annulées, d’un bout à l’autre du monde. »

La voix brisé, Anshar dit à son conseiller Kaka : « Vous êtes le conseiller en qui mon cœur trouve son bonheur, celui qui juge vraiment et persuade toujours ; allez voir Lahmu et Lahamu, appelez ensemble tous les dieux. Laissez-les parler, laissez-les s'assoir pour se régaler ensembles, ils festoieront et boiront et alors ils confirmeront le destin vengeur de Marduk ! Kaka, partez répéter ceci : Je suis envoyé ici par Anshar, je suis chargé de vous dire ses pensées secrètes. Elle nous déteste, notre mère Tiâmat, elle fait rage et les dieux que vous avez engendrés l'ont rejointe. J'ai envoyé Anu mais il ne pouvait pas lui faire face, Éa est revenu dans la terreur de ce qu’il a vu puis Marduk, un dieu sage, un de votre lignée, a accepté d'aller rencontrer Tiâmat, mais d'abord il a demandé le pouvoir d’un bout à l’autre du monde et de vous réunir tous dans l’ Ubshukinna et le laisser faire à l’avenir. Confirmez donc le destin de Marduk, qu'il puisse rencontrer le grand adversaire au plus tôt. »

Kaka est descendu voir Lahmu et à Lahamu, et a livré le message aux vieux dieux. Quand Lahmu et Lahamu ont entendu ceci ils ont murmuré ensemble, les dieux ont gémi avec détresse : « Quelle décision étrange et terrible, Tiâmat est trop puissante pour nous. » Alors ils se sont préparés au voyage, tous les dieux qui déterminent la nature du monde et des choses venir sont venus à l'Ubshukinna. Les vieux dieux se sont assis au banquet, ils ont mangé, ils ont bu. Ils mangèrent le pain et prirent le vin, ils mouillèrent leurs coupes en buvant la douce liqueur. Quand ils eurent bu la forte boisson, leurs corps se gonflèrent, ils commencèrent à s’échauffer, à crier quand leur cœur s'exalta pour Marduk, leur bras vengeur, ils fixèrent le destin.

Ils lui préparèrent un trône princier, en présence des ses pairs, Marduk s'assit dessus et pris le pouvoir. « ...oh Marduk, tu es réellement notre bras vengeur ! Nous t'avons accordé la souveraineté sur tout l'univers. Quand tu t'assois dans l'assemblée, ta parole est suprême. Tes armes n'échoueront pas, elles écraseront tes ennemis ! Ô seigneur, protège la vie de ceux qui ont confiance en toi; mais renverse la vie du dieu qui à conçu le mal ! Tu es plus grand que tous les grands dieux, ta renommée est plus juste, la parole de commandement, la parole du ciel, O Marduk, plus grands que tous les grands dieux, l'honneur et la renommée, la volonté d'Anu, le grand commandeur, la parole inaltérée et éternelle! Là où il y a de l’action, tu es le premier à agir, là où il y a le pouvoir, tu es le premier à régir, pour élever les uns et abaisser les autres, tu es le cadeau des dieux, absolu de vérité, volonté illimitée. Marduk, notre vengeur. Nous vous avons appelé ici pour recevoir le sceptre, pour vous faire le roi de l'univers entier. Dans la bataille votre arme écrase l'ennemi. Seigneur, économisez la vie de tout dieu qui se tourne vers vous ; mais quant à celui qui a saisi le mal, de celui-là laissez la vie se répandre dehors.»

Ils placèrent un vêtement au milieu d'eux et le plus âgé d'entre eux s'adressa à Marduk : « Seigneur, tu es le premier d'entre les dieux ! Décide de ruiner ou de créer parle et ce sera ainsi : ouvre la bouche et le vêtement disparaîtra; parle à nouveau et le vêtement reviendra intact ! » En effet il parla et le vêtement disparut, il parla de nouveau et le vêtement revint éclatant. Quand les dieux, ses pairs, virent l'efficacité de sa parole, ils se réjouirent et lui rendirent hommage : « Marduk est roi! » Ils lui donnèrent l'arme incomparable comme bouclier contre les ennemis : « Va et ôte la vie à Tiâmat; que les vents emportent son sang aux extrémités secrètes du monde! »

Marduk créa un arc pour être sa propre arme, il plaça la flèche contre la corde, dans sa main droite. Il prit un filet pour attraper Tiâmat, contenant les quatre vents, ainsi aucune partie de Tiâmat ne pourrait s'échapper. Il leva la main et mit sur son front l'éclair en même temps que son cœur se remplissait de feu. Avec le filet, le cadeau d'Anu, tenu dans sa main gauche, il s'en alla. Il appela les messagers d'Anu et fit surgir la tourmente en montant sur son char-tempête Imhullu : chacun des sept vents a été créé et libéré : Vent mauvais, Tourbillon, Ouragan, Vent quadruple, Vent septuple, Cyclone et Vent incomparable. Abuba, son dernier grand allié, le signal pour l'assaut. Il lui attela le quadrige d'orage au nom de terreur : son chariot attelé à l'équipe : l’épouvantable, le tueur, le sans pitié, la rapidité aux dents pointues et empoisonnées. Il connaissait tout l’art de la guerre. Enfin sur sa droite était le meurtrier, le meilleur dans le mêlée ; sur sa gauche la Bataille-fureur qui souffle, le plus courageux, il partit enroulé dans une armure de terreur, une auréole d’horreur, les mots magiques entre les lèvres.

Comme la foudre il fila vers Tiâmat. Celle-ci tenait entre ses mains une plante qui expulsait du venin, mais le seigneur s'approcha pour scruter son armée et percevoir les intentions des Annunakis et de Qingu. Il observe et ralenti devant Qingu l'époux de Tiâmat. Et Qingu en le voyant s’arrêta dans sa course et hésita à attaquer, ainsi que les dieux compagnons. Mais Tiâmat, sans se retourner, hurle, lance des défis et crache de ses lèvres amères : « Es-tu si important pour t'élever au dessus de moi comme dieu suprême ? » Alors Marduk souleva l'ouragan et a jeté ses mots : « Pourquoi vous gonflez-vous de fierté de sorte que les fils rejettent leurs pères ? Mère de tous, pourquoi avez-vous enfanté la guerre ? Vous vous êtes hautement exaltée et avez élevé Qingu à un pouvoir illégitime. Vous lui avez donné le grade qui revenait à Anu. Vous avez maltraité les dieux mes ancêtres, vous menacez Anshar, le roi de tous les dieux. Vous avez rassemblé des forces pour la bataille, disposés les attirails de guerre. Levez-vous seule et combattons-nous, vous et moi, en combat singulier. »

Quand Tiâmat l'eut entendu, elle perdit ses esprits, comme possédée en poussant des cris perçants, ses jambes se sont agitées de rage. Alors ils se sont rejoints : Marduk et Tiâmat dans un combat singulier.
Alors la terrible Tiâmat ouvrit son énorme bouche pour prononcer des malédictions, et Marduk lança son filet. Tiâmat empêtrait, le vent Imhullu, est venu par derrière battre son visage. Quand elle a ouvert sa bouche pour l'engloutir, le vent c’est infiltré dedans de sorte que la bouche ne puisse plus se fermer. Il tira alors une flèche dans son ventre, qui perça l'intestin et coupa l'utérus. Tiâmat fut ainsi vaincu. Marduk avait pris sa vie : il jeta à terre sa carcasse. Les dieux qui avaient marché près d'elle tremblaient maintenant de peur, et pour leurs saluts se sont dispersés mais il n'y avait aucune sortie. Marduk cassa leurs armes et leur jeta son filet pour les emprisonner : ils ont pleuré et se sont cachés dans les recoins devant la colère du dieu. Quand ils ont voulu résister, Marduk a mis dans les chaînes les onze monstres, la couvée de Tiâmat, et tout leur armement meurtrier. L'arrogant Qingu fut dépouillé des Tablettes du Destin, qui ne lui appartenaient pas, et il fut également incarcéré avec les Annunakis.

Les onze créatures que Tiâmat avait crées furent changées en statues pour que jamais ne soit oublié le triomphe de Marduk. Il les donna à son père Éa pour orner les jardins de son temple ! L'adversaire était vaincu, l'ennemi hautain était humilié ; le triomphe d'Anshar été total sur l'ennemi, et la volonté de Éa accomplie. Après avoir scellé et fixé les Tablettes du Destin à sa poitrine, Marduk revint sur le corps de Tiâmat. Impitoyablement, il lui écrasa le crâne avec la massue, il coupa les artères et le sang a coulé sur le vent du nord aux extrémités inconnues du monde. Quand les dieux ont vu tout ceci ils ont ri bien fort, et ils lui ont envoyé des présents. Ils lui ont envoyé leurs hommages reconnaissants.

Marduk s'est reposé : il a regardé fixement le corps énorme, considérant comment l'employer cette carcasse morte. C'est ainsi qu'il coupa longitudinalement le cadavre comme si c'était un poisson, avec la moitié supérieure il construit la voûte céleste. Là il plaça un gardien pour qu'il interdise la sortie des eaux. Ensuite, en traversant les espaces il inspecta toutes les régions et, établit sa demeure dans l'abîme d’Apsû construit par Éa. Il créa ainsi les cieux et la terre et établit leurs limites. Alors il construisit des maisons pour les dieux en les illuminant avec des étoiles. Il a étiré l'immensité du firmament, il a fait Esharra, le grand palais, pour être à son image terrestre.



Il (Marduk) a fait les stations pour les grands dieux;
Les étoiles, leurs images, comme les étoiles du zodiaque, il a fixé.
Il ordonna l'année et en sections il divise; (il donne un début et une fin)
Pour les douze mois il fixa trois étoiles.
Après avoir ... les jours de l'année ... images,
Il a fondé la station de Nibir [(de la planète Jupiter), pour déterminer leurs limites;
Qu’aucun ne peut se tromper ou égarer,
Il partit de la gare de Bel et Ea avec lui.
Il a ouvert de grandes portes sur les deux côtés,
Il a fait fort le boulon sur la gauche et à droite.
Au milieu de celle-ci, il fixe le zénith;
La Lune-dieu (Shamash), il fit briller, la nuit, il lui est confié.
Il l'a nommé, un être de la nuit, afin de déterminer les jours;

Chaque mois, sans cesse avec la couronne, il le couvrait, disant:
"Au début du mois, quand tu brilles sur la terre,
Tu commandes les cornes afin de déterminer six jours,
Et le septième jour de diviser la couronne.
Sur la tu quatorzième jour se font face, la moitié ....
Quand le dieu-soleil (Sin) sur le fondement du ciel ... toi,
Le ... cause tu à tu ..., et à faire sa ...
... vers le chemin de la cause tu dieu-soleil à s'approchera,
Et sur le ... jour, tu se fais face, et le dieu-soleil est ...
... à parcourir son chemin.
... tu cause à s'approchent, et le juge, tu le droit.
... de détruire ... "

.../...

Les dieux, ses pères, il aperçut le filet qu'il avait fait,
Ils virent l'arc et la façon dont son travail a été accompli.
Ils ont salué le travail qu'il avait fait ...
Ensuite, Anu a soulevé la ... dans l'assemblée des dieux.
Il embrassa l'arc, l'épargne,

"Il est ...!"

Et c'est ainsi qu'il nomme les noms de l'arc, l'épargne,
«Long-bois» est un nom, et le second nom est ...,
Et son troisième nom est l’arc-étoilé, il est dans les cieux ...!(il plaça la brillante étoile de son arc à la vue de tous.)
Puis il fixe une station pour lui ...
Maintenant, après le sort des ...
Il a établi un trône ...
... Dans le ciel ...

.../...



Ensuite, revenant vers Tiâmat, il lui prit sa salive et forma avec elle les nuages. Avec sa tête il produisit les montagnes et fit couler le Tigre de l'Euphrate de ses yeux. Finalement, avec ses seins il créa les grandes montagnes et perça des sources pour que les puits donnent de l'eau. Enfin, Marduk solidifia le sol en élevant sa luxueuse demeure et son temple, les offrant aux dieux pour qu'ils y logent lorsqu'ils assistent aux assemblées dans lesquelles ils doivent fixer les destins du monde. Par conséquent, il nomma constructions « Babylone »qui veut dire « la maison des grands dieux" » (Bâb-Ilu).



En terminant son œuvre, le Seigneur fut exalté par le dieu, alors en signe de reconnaissance il leur dit: « Je vais pétrir mon sang et former des os. Je vais susciter un homme... qui se chargera du culte des dieux, pour que ceux-ci puisse être tout à leur aise! Moi j'ai transformé astucieusement les chemins des dieux. Bien que révérés de la même façon, ils se divisèrent en deux groupes. » Éa lui répondit, en lui adressant la parole pour lui exposer un plan qui calmerait les dieux : » Qu'un de leurs frères soit livré, lui seul périra pour que l'humanité puisse être modelée. Que les grands dieux soient ici dans l'assemblée, que le coupable soit livré pour qu'ils puissent eux rester. »
Marduk fit amener les Annunakis captifs et leur demanda, sous serment d'approcher le coupable de l'insurrection en promettant la vie sauve à ceux qui déclareront la vérité. Alors les dieux accusèrent Qingu.

"C'est Qingu qui a projeté l'insurrection et a rendu Tiâmat rebelle et c'est lui qui a livré bataille. » Ils l'attachèrent, en le fixant devant Éa. Ils lui demandèrent de rendre compte de sa culpabilité et ils séparèrent son sang. Avec son sang ils modelèrent l'humanité. Éa obligé d'accepter, redonna leur liberté aux dieux. Ensuite Éa, le sage, créa l'humanité; il lui imposa le service envers les dieux. Cette œuvre fut incompréhensible. L’assemblée ayant donné son approbation, nintu, la Dame de la Naissance, mélangea l’argile au sang du dieu mis à mort. Et ainsi le Seigneur rendit leur liberté aux dieux et les divisa en trois centaines en haut et trois centaines en bas, en le constituant en tant que gardien du monde. Reconnaissants, les Annunakis édifièrent un sanctuaire et ils élevèrent le sommet de l'esagil, et après avoir une tour à degrés ils établirent en elle une nouvelle demeure pour Marduk.

Quand les grands dieux se furent réunis ils exaltèrent le destin de Marduk et s'inclinèrent, tout en prononçant entre eux une malédiction, jurant par l'eau et l'huile de mettre la vie en danger. « ...que les têtes noires attendent leurs dieux. Quant à nous, bien qu'on puisse l'appeler de nombreux noms; il est notre dieux ! Nous proclamons donc ses cinquante noms.»
Et les étoiles brillèrent et tous les êtres crées par les dieux se réjouirent.
L'humanité se reconnaissait également dans le Seigneur.
Pour cela, qu'il y ait mémoire de tout ce qui est arrivé : que les fils apprennent cet enseignement de leurs pères. Que les savants scrutent le sens du chant de Marduk qui vainquit Tiâmat et parvint à règne.